CHAPITRE XVII

L’après-midi était déjà bien entamé lorsqu’ils franchirent les grilles du palais. L’émeraude des vastes pelouses étincelait sous le chaud soleil printanier, et les cyprès murmuraient dans la brise.

— Je crois que rien ne nous retient plus à Tol Honeth, déclara sire Loup.

— Cela veut-il dire que nous repartons sur l’heure ? demanda Mandorallen.

— J’ai quelque chose à faire avant, répondit sire Loup, en clignant les yeux, gêné par le soleil. Barak et son cousin vont m’accompagner. Retournez tous nous attendre chez Grinneg, vous autres.

— Nous nous arrêterons au marché central avant de rentrer, annonça tante Pol. J’ai certaines courses à faire.

— Ce n’est pas une partie de lèche-vitrines, Pol.

— Les Grolims savent d’ores et déjà que nous sommes là, père, répliqua-t-elle, nous n’avons plus aucune raison de raser les murs comme des voleurs, n’est-ce pas ?

— Comme tu voudras, Pol, soupira-t-il.

— Je savais bien que tu verrais les choses comme moi. Sire Loup secoua la tête d’un air découragé, puis ils remontèrent en selle, Barak, Grinneg et lui, et partirent de leur côté, tandis que les autres redescendaient la colline sur laquelle le palais était perché, pour s’enfoncer dans la cité étincelante qui s’étendait en dessous d’eux. Les rues, au pied de la colline, étaient larges et bordées de chaque côté par des maisons magnifiques, de véritables palais.

— Les riches et les nobles, expliqua Silk. A Tol Honeth, plus on habite près du palais, plus on est important.

— Il en va souvent ainsi, Prince Kheldar, observa Mandorallen. La fortune et la position ont parfois besoin de la rassurante proximité du siège du pouvoir. L’ostentation et le voisinage du trône sont ce qui permet aux âmes étriquées d’éviter de faire face à leur propre médiocrité.

— Je n’aurais su mieux dire, convint Silk.

Le marché central de Tol Honeth était une vaste place couverte d’étalages en plein air et d’éventaires multicolores où se trouvaient exposées des marchandises du monde entier. Tante Pol mit pied à terre, confia son cheval à l’un des gardes cheresques, et s’activa rapidement d’un étal à l’autre, achetant, à ce qu’il semblait, tout ce qu’elle voyait. Le visage de Silk blêmissait à certains de ses achats ; c’était lui qui payait.

— Tu ne pourrais pas lui dire un mot, Garion ? demanda le petit homme d’un ton plaintif. Elle me démolit.

— Qu’est-ce qui te fait penser qu’elle m’écouterait ? rétorqua Garion.

— Tu pourrais au moins essayer, fit Silk, désespéré. Trois hommes vêtus de manteaux précieux discutaient avec emportement, non loin du centre du marché.

— Tu es fou, Haldor, disait, tout agité, un homme mince au nez épaté. Les Honeth mettraient l’Empire au pillage pour leur propre profit.

Il avait la figure toute rouge et les yeux lui sortaient presque de la tête.

— Parce que tu crois que Kador le Vordueux ferait mieux ? demanda le dénommé Haldor, un grand gaillard costaud. C’est toi qui es fou, Radan. Si nous mettons Kador sur le trône, il nous écrasera tous sous sa botte. On est parfois trop impérial, ce sont des choses qui arrivent.

— Comment oses-tu ? hurla presque Radan, et son visage luisant de sueur s’assombrit encore. Le grand-duc Kador est le seul candidat possible. Je voterais pour lui même s’il ne m’avait pas payé pour ça.

Il faisait de grands moulinets avec les bras tout en parlant, et il avait la langue qui s’emmêlait.

— Kador est un porc, déclara de but en blanc Haldor en observant attentivement Radan, comme pour mesurer l’impact de ses paroles. Un porc brutal, arrogant, qui n’a pas plus de droits au trône qu’un chien galeux. Son arrière-grand-père s’est frayé un chemin dans la maison de Vordue à coups de pots-de-vin, et je préférerais m’ouvrir les veines plutôt que de prêter serment d’allégeance au rejeton du bâtard d’un voleur des docks de Tol Vordue.

Radan roulait des yeux en boules de loto sous les insultes caricaturales de Haldor. Il ouvrit et referma plusieurs fois la bouche comme s’il voulait dire quelque chose, mais sa langue semblait paralysée par la fureur. Alors son visage tourna au violet, il se mit à battre le vide de ses bras, puis tout son corps se raidit et commença à s’arquer.

Haldor l’observait avec un détachement presque cynique.

Avec un cri étranglé, Radan se renversa en arrière en agitant violemment les bras et les jambes. Ses yeux se révulsèrent et de l’écume apparut aux commissures de ses lèvres tandis que ses soubresauts devenaient plus violents. Il commença à se cogner la tête sur les pavés, et ses doigts se crispèrent frénétiquement sur sa gorge.

— Voilà qui est d’une redoutable efficacité, mon cher Haldor, commenta le troisième homme. Où as-tu trouvé cela ?

— Un de mes amis est allé récemment à Sthiss Tor, répondit Haldor en contemplant les convulsions de Radan avec un intérêt non déguisé. Le plus beau de tout, c’est que ça n’a rigoureusement aucun effet tant qu’on ne s’énerve pas. Radan n’aurait jamais voulu boire son vin si je ne l’avais pas goûté devant lui pour lui prouver qu’il n’y avait pas de danger.

— Tu veux dire que tu as le même poison dans l’estomac ? s’exclama l’autre, stupéfait.

— Je n’ai rien à craindre, déclara Haldor. Je ne succombe jamais à mes propres émotions.

Les contractions de Radan diminuaient d’intensité.

Ses talons martelèrent les pierres pendant un moment encore, mais il ne tarda pas à se rigidifier, puis il poussa un long soupir gargouillant et ce fut tout.

— J’imagine qu’il ne t’en reste plus, hein ? insinua pensivement l’ami d’Haldor. Je serais prêt à payer un bon prix pour quelque chose de ce genre.

— Et pourquoi n’irions-nous pas chez moi, parler de tout ça autour d’une coupe de vin ? suggéra Haldor en riant.

L’autre lui jeta un regard surpris, puis il se mit à rire à son tour, un peu nerveusement peut-être. Les deux hommes tournèrent les talons et s’éloignèrent, abandonnant le cadavre derrière eux.

Garion les suivit un moment des yeux, horrifié, puis regarda le cadavre au visage noir, crispé dans une position grotesque sur les dalles de pierre, entre les pieds des Tolnedrains qui l’ignoraient royalement.

— Pourquoi personne ne fait-il rien ? demanda-t-il.

— Ils ont peur, répondit Silk. Ils redoutent, s’ils trahissent une quelconque émotion, d’être pris pour des sympathisants du défunt. On prend la politique très au sérieux, ici, à Tol Honeth.

— Il faudrait peut-être prévenir les autorités, tout de même ? émit Durnik, le visage pâle et la voix tremblante.

— Je suis sûr que le nécessaire a été fait, assura Silk. Ne restons pas plantés là comme ça. Vous ne tenez pas tellement à être impliqués dans l’affaire, je suppose ?

Tante Pol les rejoignit, accompagnée des deux guerriers cheresques de la maison de Grinneg, un peu penauds. Ils croulaient littéralement sous les paquets et les ballots.

— Qu’est-ce que vous faites ? demanda-t-elle à Silk.

— Nous assistions au spectacle édifiant de la politique tolnedraine en pleine action, répondit Silk en lui montrant le cadavre abandonné au beau milieu de la place du marché.

— Du poison ? fit-elle en remarquant la crispation anormale des membres de Radan.

— Un drôle de poison, confirma Silk en hochant la tête. Il n’agit apparemment que quand la victime se met en rogne.

— Ah ! de l’attisât, approuva-t-elle d’un air entendu.

— Vous en avez déjà entendu parler ? releva Silk, surpris.

— C’est un poison très rare, et très cher. Je n’aurais jamais cru que les Nyissiens acceptent d’en vendre.

— Je crois que nous ferions mieux de ficher le camp d’ici, suggéra Hettar. Il y a une escouade de légionnaires qui arrivent, et il se pourrait qu’ils fassent appel à témoins.

— Bonne idée, acquiesça Silk en les conduisant de l’autre côté de la place.

Huit grands gaillards longeaient les bâtiments qui entouraient la place du marché, chargés d’une litière lourdement voilée. Ils arrivaient auprès des voyageurs lorsqu’une main fine, couverte de bijoux, sortit langoureusement des rideaux et effleura l’épaule de l’un des porteurs. Les huit hommes s’arrêtèrent immédiatement et posèrent la litière à terre.

— Ainsi, te revoilà à Tol Honeth, Silk, fit une voix de femme, à l’intérieur de la litière. Que fais-tu donc là ?

— Bethra ? s’exclama Silk. C’est toi ?

Les rideaux s’écartèrent, révélant une femme luxurieusement vêtue, alanguie sur des coussins de satin écarlate. Ses tresses de cheveux sombres étaient entremêlées de rangs de perles. Sa robe de soie rose ne laissait rien ignorer de ses formes, et elle avait les bras et les doigts couverts d’anneaux et de bracelets d’or. Son visage était d’une beauté à couper le souffle, et elle coulait sous ses longs cils un regard d’une rare perversité. Il émanait de toute sa personne quelque chose de trop mûr, presque blet, et une impression quasiment renversante de débauche effrénée. Garion se prit à rougir furieusement, sans savoir pourquoi.

— Je pensais bien que tu courais toujours, reprit-elle d’un ton suave. Les hommes que j’avais lancés à ta poursuite étaient pourtant de vrais professionnels.

Silk eut une petite révérence ironique.

— Comme tu dis, Bethra, ils n’étaient pas mauvais, acquiesça-t-il avec un sourire tordu. Pas tout à fait aussi bons qu’il aurait fallu, mais très bons tout de même. J’espère que tu n’en avais plus besoin ?

— Je me demandais aussi pourquoi ils n’étaient jamais revenus, répliqua-t-elle en riant. J’aurais dû m’en douter, évidemment. J’espère que tu n’as pas pris ça à titre personnel.

— Bien sûr que non, Bethra. Ce sont les aléas du métier, et voilà tout.

— Je savais que tu comprendrais. Il fallait que je me débarrasse de toi. Tu allais tout ficher par terre.

Silk eut un sourire matois.

— Je sais, jubila-t-il. Après le mal que tu t’étais donné pour monter ta petite affaire, et avec l’ambassadeur thull, rien de moins.

Elle fit une grimace dégoûtée.

— Et qu’est-il devenu ? s’enquit Silk.

— Il est allé faire trempette dans la Nedrane.

— Je ne savais pas que les Thulls étaient si férus de natation.

— On ne peut pas dire qu’ils nagent très bien. Surtout avec de grosses pierres attachées aux pieds. Mais à partir du moment où tu avais flanqué mon plan à l’eau, il n’avait plus qu’à suivre le même chemin. Il ne m’était guère indispensable, et il y avait des choses que je ne tenais pas à ce qu’il aille raconter dans certains milieux.

— Tu as toujours été une femme circonspecte, Bethra.

— Et qu’est-ce que tu mijotes, en ce moment ? questionna-t-elle avec curiosité.

— Un peu de ci, un peu de ça, éluda Silk en haussant les épaules.

— La succession ?

— Oh ! non, répondit-il en riant. J’ai trop de bon sens pour m’en mêler. De quel côté es-tu ?

— Tu voudrais bien le savoir, hein ?

Silk jeta un coup d’œil circulaire en plissant les yeux.

— Je ne cracherais pas sur un ou deux petits tuyaux, Bethra. Si tu peux parler, naturellement.

— De quoi, Silk ?

— La ville grouille littéralement de Murgos, reprit-il. Si tu n’es pas actuellement en affaires avec eux, je te serai reconnaissant de toutes les informations que tu pourras me communiquer à ce sujet.

— Et tu serais prêt à payer cher ? interrogea-t-elle d’un ton malicieux.

— Appelons cela un échange de bons procédés. Elle lui jeta un sourire machiavélique et se mit à rire.

— Pourquoi pas, après tout ? Je t’aime bien, Silk, et je me demande si je ne t’aime pas encore plus quand tu me dois quelque chose.

— Je serai ton esclave, promit-il.

— Sale menteur. Très bien, commença-t-elle après un instant de réflexion. On ne peut pas dire que les Murgos se soient jamais vraiment intéressés au commerce, et pourtant, depuis quelques années, on en voit arriver par paquets de deux ou trois. Et à la fin de l’été dernier, c’est par caravanes entières qu’ils se sont mis à débarquer de Rak Goska.

— Tu veux dire qu’ils tenteraient d’influencer la succession ? suggéra Silk.

— C’est ce que je dirais, répondit-elle. On voit beaucoup d’or rouge à Tol Honeth, tout d’un coup. Mes coffres en sont pleins.

— Ça colle, fit Silk, avec un grand sourire.

— Comme tu dis.

— Ont-ils ouvertement pris parti pour un candidat ?

— Pas que je sache. Ils paraissent divisés en deux factions rivales, et il semblerait qu’il règne entre eux un certain antagonisme.

— Ça pourrait être une ruse, évidemment.

— Je ne crois pas. Je pense plutôt que cette inimitié n’est pas sans rapport avec la querelle qui oppose Zedar et Ctuchik. Chaque côté cherche à s’assurer la mainmise sur le prochain empereur. Et l’argent coule à flots, comme si c’était de l’eau.

— Est-ce que tu connais celui qu’on appelle Asharak ?

— Ah ! celui-là ! Les autres Murgos le redoutent. En ce moment, il donne l’impression de travailler pour Ctuchik, mais quelque chose me dit qu’il roule pour lui-même. Le grand-duc Kador lui mange dans la main, or Kador est actuellement le favori dans la course au trône, de sorte qu’Asharak se retrouve en position de „ force. Voilà, c’est à peu près tout ce que je sais.

— Merci, Bethra, dit respectueusement Silk.

— Tu projettes de rester longtemps à Tol Honeth ? demanda-t-elle.

— Malheureusement non.

— Dommage. J’espérais que tu aurais le temps de me rendre une petite visite. Nous aurions pu parler du bon vieux temps. Je n’ai plus beaucoup de vieux amis, maintenant — ou d’ennemis intimes, comme toi.

— Je me demande bien pourquoi, fit Silk avec un petit rire sec. Je ne suis pas certain d’être meilleur à la nage que l’ambassadeur thull. Tu es une femme dangereuse, Bethra.

— A plus d’un titre, admit-elle en s’étirant langoureusement. Mais tu n’as plus vraiment à craindre pour ta vie avec moi, Silk. Plus maintenant.

— Ce n’est pas pour ma vie que je m’inquiétais, rétorqua Silk avec un drôle de sourire.

— C’est une autre histoire, bien sûr. N’oublie pas que tu me dois une faveur.

— J’attends avec avidité l’occasion de m’acquitter de ma dette, promit-il avec effronterie.

— Tu es impossible, s’exclama-t-elle en riant, avant de faire signe à ses porteurs. Au revoir, Silk.

— Au revoir, Bethra, répondit-il avec une profonde révérence.

Les porteurs remirent les brancards de la litière sur leurs épaules et s’éloignèrent sous leur fardeau.

— C’est absolument révoltant, s’étrangla Durnik, indigné. Comment peut-on tolérer la présence d’une femme pareille en ville ?

— Bethra ? demanda Silk, tout surpris. C’est la femme la plus remarquable et la plus fascinante de tout Tol Honeth. Les hommes viennent du bout du monde pour passer une heure ou deux avec elle.

— Pas gratuitement, sans doute.

— Ne te méprends pas sur elle, Durnik, avertit Silk. Sa conversation est probablement encore plus prisée que...

Il eut une petite toux et jeta un rapide coup d’œil en direction de tante Pol.

— Vraiment ? riposta Durnik, d’un ton sarcastique.

— Ah ! Durnik, fit Silk en éclatant de rire. Je t’aime comme un frère, mais tu es tout de même d’une effroyable pudibonderie, tu sais !

— Fichez-lui la paix, Silk, intervint tante Pol d’un ton ferme. C’est comme ça qu’on l’aime.

— J’essayais seulement de l’améliorer encore un peu, Dame Polgara, expliqua Silk, d’un petit ton innocent.

— Barak a absolument raison en ce qui vous concerne, Prince Kheldar. Vous avez vraiment un mauvais fond.

— Je ne fais qu’obéir à mon devoir. Si vous saviez ce qu’il m’en coûte de sacrifier mes sentiments délicats et raffinés au bien de mon pays...

— Mais bien sûr !

— Vous n’imaginez tout de même pas que je prends plaisir à ce genre de relations ?

— Et si nous laissions tomber le sujet ? suggéra tante Pol.

Grinneg, sire Loup et Barak arrivèrent chez Grinneg peu de temps après eux.

— Alors ? demanda tante Pol, au moment où sire Loup entrait dans la pièce où ils étaient tous réunis à attendre.

— Il est parti vers le sud, répondit sire Loup.

— Vers le sud ? Il n’est pas allé vers l’est, vers Cthol Murgos ?

— Non. Il cherche probablement à éviter la confrontation avec les hommes de Ctuchik. Il va sûrement essayer de trouver un endroit tranquille pour passer discrètement la frontière. A moins qu’il n’aille vers la Nyissie. Il a peut-être conclu un arrangement avec Salmissra. Il faut que nous le suivions si nous voulons en avoir le cœur net.

— Je suis tombé sur une vieille amie, au marché, annonça Silk, vautré dans un fauteuil. D’après elle, Asharak serait mouillé jusqu’au cou dans la lutte pour la succession. Il aurait apparemment réussi à acheter le grand duc de Vordue. Si les Vordueux montent sur le trône, Asharak tiendra la Tolnedrie dans le creux de sa main.

Sire Loup se gratta pensivement la barbe.

— Il faudra bien, tôt ou tard, que nous nous occupions de lui. Il commence vraiment à me courir, celui-là.

— Nous pourrions nous arrêter un jour ou deux, suggéra tante Pol. Et régler le problème une fois pour toutes.

— Non, décida sire Loup. Mieux vaut ne pas faire ça ici, en ville. Ça va sûrement faire du bruit, et les Tolnedrains ont tendance à s’emballer quand ils ne comprennent pas quelque chose. Nous trouverons bien une occasion plus tard, dans un endroit un peu moins fréquenté.

— Alors nous repartons tout de suite ? demanda Silk.

— Attendons demain matin, répondit sire Loup. Il est probable que nous serons suivis, et si les rues sont vides, ça leur compliquera un tout petit peu la tâche.

— Dans ce cas, je vais dire quelques mots à mon cuisinier, fit Grinneg. Je ne peux pas vous laisser affronter les vicissitudes de la route sans un bon repas dans le ventre. Et puis il va bien falloir que nous nous occupions de ce tonneau de bière, aussi.

Cette pensée arracha un large sourire à sire Loup, qui sentit s’appesantir sur lui le regard sombre de tante Pol.

— Tu ne voudrais tout de même pas qu’elle retombe, Pol ? expliqua-t-il. Une fois qu’elle est brassée, il faut la boire assez vite. Ce serait une honte de gâcher de la bonne marchandise comme ça, non ?

La Reine des sortileges
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